Journaux
Journal RDM
La publication d'une revue a marqué une étape significative pour le RDM dans ses efforts de sensibilisation des travailleurs marocains en Belgique. Lancée sous la forme d'un numéro "zéro" expérimental en 1977, la revue a publié son premier numéro en février 1978. Ces publications trimestrielles se sont poursuivies jusqu'en mai 1981. Selon MH, l'impression de la revue se faisait à Charleroi, grâce à une presse acquise par le RDM. L'examen du numéro 4 de décembre 1978 est particulièrement révélateur, illustrant une période où la revue avait atteint son rythme de croisière. Ce journal, bilingue en français et en arabe, utilisait un vocabulaire « marxisant » qui, bien que légèrement dépassé, reflétait l'époque et n'était pas exclusif au RDM. La section « alphabétisation » était rédigée en arabe dialectal marocain, avec des caractères gros et vocalisés. Par exemple, la rubrique des lecteurs relayait les plaintes d'une femme marocaine concernant l'augmentation des prix des produits de première nécessité comme le sucre. La rubrique des femmes décrivait concrètement la dure journée d’une femme marocaine à la campagne. La section culturelle annonçait la pièce « Il était une fois » sur l’histoire du Maroc. Le RDM informait de la création d’une École de l’Avenir à Schaerbeek et célébrait ses quatre années d’existence avec un appel à une fête populaire. La revue faisait également la promotion d'une fête de l'UNEM. Des dessins, des caricatures, et des poèmes, tels qu’un poème à la mémoire de F. Mellah et le dernier poème « Le fugitif » d’Ahmed Fouad Nejm, enrichissaient la revue. L'une des caractéristiques marquantes de la revue du RDM était sa dimension internationale : elle soutenait l’autodétermination du peuple palestinien et la création d’un État laïque en Palestine, et exprimait son soutien au peuple égyptien contre les « réactionnaires », avec une caricature de Sadate en illustration.