Personnes

Ekanga Shungu

Ekanga Shungu est arrivée du Congo en Belgique en 1964 quand ses parents ont décidé de la placer dans un internat de religieuses dans les Ardennes belges. Elle à étudié le journalisme et la communication.

En 1986, s’étonnant de l’absence d’un média dédié aux « Belgicains », comme on appelait les Congolais en Belgique à l’époque, elle publie le guide « L’Afrique Noire à Bruxelles » sur la communauté africaine de la capitale belge après une vaste enquête. C’est la première publication qui mentionne le quartier que les Congolais en Belgique à l’époque appelaient Matonge, après un quartier populaire à Kinshasa, la capitale de la RDC.

À la fin de cette année, elle a créé le journal Tam-Tam, le premier mensuel de référence de la diaspora afrodescendante en Belgique des années 80, qui met un coup de projecteur sur une minorité créative, talentueuse, débrouillarde, souvent bafouée et malmenée par l’administration belge, ou injustement discriminée et stigmatisée. L’aventure Tam-Tam se terminera en décembre 1989 avec à la Une « Les Blacks Pampers », cette future génération d’Africains aujourd’hui parfaitement intégrés et complètement investis dans la vie sociale, culturelle, économique et politique de la Belgique.

Actuellement basée en France, elle a revêtu depuis peu sa casquette d’écrivain en publiant deux romans, « Walo la Rebelle » (2023) et « Chez nous on ne pleure pas » (2024), consacrés aux enfants des indépendances, placés contre leur gré dans des institutions religieuses belges pour satisfaire l’ambition de parents désireux de leur offrir une éducation scolaire de haut niveau.