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Plateforme des Communautés Africaines

La Plateforme des Communautés Africaines a émergé dans les années 1990 en réponse au besoin croissant de représentation et d'action collective parmi les communautés africaines en Belgique, particulièrement à Anvers et en Flandre. Cette plateforme a été lancée à une époque où plusieurs organisations panafricaines commençaient à s'unir au-delà des frontières nationales pour aborder des problèmes communs affectant toutes les communautés migrantes.

Le catalyseur de la création de la Plateforme Africaine a été une série d'incidents survenus à la fin des années 1980 et 1990, notamment la mort de Semira Adamu, une jeune femme africaine décédée des suites de violences policières. Cet événement a galvanisé la diaspora africaine, soulignant l'urgence de confronter le racisme et les politiques anti-immigration. En réponse, des leaders comme Billy Kalonji, Berco Paterson and Benedict Mayuku, déjà actifs dans la lutte antiraciste, ont poussé à la formation d'une structure unifiée capable de représenter efficacement les intérêts de la communauté africaine. La Plateforme Africaine est également née en réaction au reproche que les voix d'individus représentants des petites associations africaines n'étaient pas représentatives de l'ensemble de la communauté, et ceci particulièrement lors d'une rencontre avec la maire socialiste d'Anvers, Léona Detiège, au milieu des années 1990. Cela a marqué le début des années d'efforts pour établir une organisation panafricaine légitime et reconnue, capable d'engager un dialogue avec le gouvernement et de défendre les droits de la diaspora africaine.

Les objectifs principaux de la Plateforme Africaine incluaient la lutte contre le racisme, la lutte contre les stéréotypes hérités de l'ère coloniale, et la défense des droits et de la représentation des immigrés africains. Elle visait également à renforcer la solidarité entre les diverses communautés africaines en Belgique, à favoriser un sentiment d'identité collective qui unifie les divisions nationales et linguistiques, et à servir de voix collective et représentative de la diaspora africaine en Belgique.